LES PASSIONS DE SYLVAIN

L'orchidée est une fleur étrange et de ce fait fascinante : elles sont entre 20000 et 30000 espèces qui composent environ 800 familles et on dit d'elles qu'elles forment une espèce sur dix dans les fleurs. Autant dire qu'on la trouve partout, mais que c'est surtout dans les zones tropicales qu'elles croissent.

La fleur de l'orchidée alterne en général trois sépales et trois pétales, ceux-là étant plus longs et fins que ceux-ci. Le pétale du bas en revanche est extrêmement développé et forme le labelle, souvent repérable par sa forme, sa taille ou sa couleur.

Au centre se trouve le gynostème, mot bien compliqué pour désigner un appareil reproducteur unique dans lequel on retrouve une colonne stigmatique et des pollinies à son sommet, souvent cachées par un opercule.

Exerçons-nous sur cette photo d'une cattleya :

 On voit les trois sépales bruns, deux pétales brun rosé et le labelle d'un magenta vif bordé de blanc. Au centre se trouve le gynostème blanc, jaune et rose protégé par l'opercule rose clair.

C'est le fait que les pétales soient soudés ou non, longs et étroits ou larges et épais, vrillés ou cillés qui font de l'orchidée une fleur qui récompensera tous les ans la patience de l'orchidophile.

 (photos du web)

Voilà deux termes bien barbares qui sont très simples à expliquer :

- L'orchidée monopodiale -d'un seul pied selon l'étymologie- est une plante qui n'est faite que d'un seul pied ; elle ne s'étend pas en largeur dans le pot comme les phalaenopsis par exemple -cf un post précédent-.

- L'orchidée sympodiale -aux pieds unis- est une orchidée qui fait plusieurs pieds rattachés par un rhyzome par exemple. Elle peut ainsi former de larges potées.

En soi, cette classification n'a que peu d'importance, mais elle est utile sur un plan pratique : on se doit de rempoter une orchidée monopodiale au centre de son nouveau pot alors qu'une orchidée sympodiale doit être rempotée excentrée : il faudra mettre l'ancienne partie de la plante vers le bord du pot afin que les nouvelles pousses se trouvent au centre comme le montre la photo supra.

Aujourd'hui une orchidée dont je ne suis pas peu fier, et ce pour plusieurs raisons. Certes, elle ne paie pas de mine : une sorte de bulbe qui donne de très longues feuilles résistantes et plissées.

L'orchidée est assez rare et elle a la particularité d'être une orchidée terrestre, c'est-à-dire qu'elle croît dans un mélange de terreau et d'écorce -3/4 et 1/4-. Elle est plutôt gourmande, mais il y a une bonne fiche de culture ici : http://www.univers-orchidees.org/index.php?section=orchid&act=det&orchid_id=193

Je l'avais commandée sur internet, pour très peu cher puisqu'il me fallait attendre trois ans pour la voir fleurir. Je l'ai donc soignée, en oubliant un peu qu'elle pouvait fleurir. Il y a trois ans, en décembre, à la base des feuilles, j'ai vu apparaître une protubérance qui est devenue une tige.

Je l'ai soignée d'autant plus, et j'ai vu naître de magnifiques fleurs. Depuis, tous les printemps, je vis la même magie, ne me lassant pas d'admirer toutes ses couleurs. La photo supra est le bouton de cette année ; les photos infra sont celles de la floraison de l'an dernier :

J'en possède trois -une blanche et deux mauves-, non pas que je les affectionne particulièrement,  mais ce sont celles qu'on offre habituellement parce qu'elles sont réputées être des orchidées pour débutants.



Rien n'est plus discutable.

Ici, vous trouverez un descriptif très bien fait de la plante ainsi que des conseils de culture : http://www.orchidee-lecoufle.fr/phalaenopsis.asp

Ces orchidées papillons puisque telle est l'étymologie de leur nom fleurissent un peu n'importe quand dans l'année d'autant plus qu'une tige dont les fleurs ont fané et qui est coupée au premier ou deuxième noeud a de fortes chances de redonner une seconde tige qui refleurira. Il faut donc couper les tiges à ras uniquement lorsqu'elles sont totalement jaunes et sèches.



Ces plantes donc valent le coup ; cependant, si on veut les voir fleurir correctement, il faut leur éviter tout changement lors de la résurpination des boutons, c'est-à-dire lorsque les boutons qui poussent "la tête en bas" vont se retourner pour éclore : lors de cette étape délicate, il ne faut surtout pas de changement de température trop brusque, pas de courant d'air, pas de changement de place -ça changerait la luminosité-, etc. On constatera donc que si l'amateur orchidophile sait respecter cette étape, il verra de superbes fleurs, plus ou moins cireuses et nombreuses, de toutes les couleurs, de toutes les tailles.



Je cultive mes orchidées, environ une dizaine, sur un escabeau de loft afin de créer un petit pan de mur végétal d'une part, d'autre part de maintenir un taux d'humidité convenable.

L'escabeau est juste derrière une fenêtre exposée plein est, d'où une luminosité relativement forte.

Voici un nouveau blog, un où vous lirez -ou ne lirez pas- mes impressions sur trois de mes passions essentiellement : la littérature puisque je suis enseignant de lettres classiques dans un lycée parisien ; le cinéma qui mérite selon moi véritablement son surnom de "septième art" ; les orchidées que je cultive avec grand soin...

Je pourrai aussi vous parler de théâtre, de musique ou encore d'aquariophilie, mais de manière plus sporadique.